Repérages fantastiques

> Le fantôme de l'Empéri

Le fantôme de l’Empéri est la concrétisation d'un projet, raconter treize histoires fantastiques ayant chacune pour cadre un village du terroir salonais et Salon-de-Provence. Pour planter les décors de ces contes extraordinaires, j’ai arpenté, avec mon appareil photo, les rues et les sentiers des villages auxquels je fais référence. Si les histoires sont imaginaires, les décors sont bien réels, le château de l’Empéri à Salon, l’atelier du corso fleuri à Pélissanne, les grottes de Calès à Lamanon, le chemin de croix à Alleins, les ruines du vieux village à Vernègues, la rue du Passe-temps à Cornillon, la maison des Templiers à Lançon,le marché à Eyguières, l’hippodrome à Bel Air, sans oublier les cadres bucoliques d’Aurons, de Grans, de Pont de Rhaud, de La Barben.

Les treize contes que rassemble le livre ont le même point commun, on part de la réalité et on glisse en douceur ou subitement dans le merveilleux, l’invraisemblable... le fantastique. À partir de là, tout part de travers pour le plus grand plaisir du lecteur ou son plus grand désarroi s’il s'abstient de se laisser emporter dans les délires de l’auteur. Au détour des pages, apparaitront des créatures surnaturelles, fantôme, démon, gnomes, revenants, objets insolites, et le diable en personne dans toute son abominable apparence. A noter un autre point commun, le dernier mot chaque conte est le nom de la commune dans laquelle il se déroule.

Au fil de la lecture des contes fantastiques, vous rencontrerez des personnages truculents, héros malgré eux des aventures rocambolesques dans lesquelles ils évoluent, avec leur crainte, leur susceptibilité et leur gouaille. Ils ont l’éloquence du parler marseillais, le phrasé délicieusement rustique, apportant au récit un humour indispensable comme on relève un plat d’une pincée d’herbes de Provence. Les personnages sont fictifs, une éventuelle ressemblance avec des personnes réelles ne peut être que le fruit du hasard. Toutefois, quelques intervenants apportent leur contribution en jouant leur propre rôle.

Nous sommes au pays de Salon, un royaume qui étend son territoire entre les plaines de la Crau à l’ouest, les Alpilles au nord, le pays d’Aix à l’est et l’étang de Berre au sud. Au centre de ce petit pays, une ville a regroupé ses maisons autour de la silhouette altière de son château médiéval, Salon de Provence, la magistrale, la superbe, brillante d’un passé qui a marqué l’Histoire. Ici, vécurent et séjournèrent d’illustres personnages, Nostradamus, Adam de Craponne, la reine Catherine de Médicis, le roi Charles IX ou encore les archevêques d’Arles.

Le fantastique vous surprendra au moment où vous vous y attendrez le moins mais rassurez-vous, c’est du fantastique qui fait plus rire que peur. Le fantôme de l’Empéri plonge le lecteur dans un monde où les créatures inquiétantes y mènent un joyeux sabbat. Qui peut prétendre que les fantômes n’existent pas ? Qui peut se vanter qu’un soir de vague à l’âme, il ne rencontrera pas le Diable ? La couverture du livre plante le décor, un docteur de la peste, dans son costume morbide, pose devant le château survolé par une nuée de chauves-souris sur un ciel nocturne, sous la pleine lune, astre indispensable aux histoires de vampires et autres lycanthropies.

Puisse Le fantôme de l’Empéri vous faire passer un agréable moment mais la lecture n’est-elle pas déjà, en soi, la perspective de passer quelques heures savoureuses. Y a-t-il plus noble occupation que celle de lire. Et pour moi, plus noble occupation que celle d’écrire pour vous apporter, ami lecteur, amie lectrice, autant de rire et d’émotion qu’un auteur de contes puissent rêver. Un auteur, c’est un peu comme un chef en cuisine, il se décarcasse pour que ses lecteurs se régalent.

Bon appétit, bonne lecture.

 

Repérages

L'objet de cette galerie n'est pas de mettre en valeur l'attrait touristique des villages mais de présenter les décors où se déroulent les treize histoires fantastiques.

Cliquer sur les vignettes pour agrandir

Salon-de-Provence (Le fantôme de l'Empéri)

Le château de l’Empéri est hanté. Un fantôme s’adresse à une jeune guide du musée pour lui demander de l’aider à sortir de la forteresse par une porte mystérieuse. Or la porte est condamnée et elle a une peur bleue des fantômes.
Note : La photo centrale représente la porte cachée par le rideau vert (à droite).
 

Pont-de-Rhaud (La pizza enchantée)

Un camion pizza s’installe dans un hameau. Personne encore ne soupçonne l’extraodinaire portée qu’aura le pizzaïolo sur cet endroit isolé dont la tranquillité sera mise à mal par les effets envoutants d’une simple pizza.
Note : La photo de droite représente la place où s'installe le camion pizza.
 

Lamanon (Les hôtes de Calès)

Des parents et leurs trois jeunes enfants bivouaquent aux grottes de Calès. En pleine nuit, ils sont réveillés par des clameurs. Ils se lèvent pour intervenir quand ils tombent nez à nez avec des hommes bourrus, un flambeau à la main, qui les forcent à les suivre.
 

Vernègues (Les ruines du diable)

Un homme désespéré tente de mettre fin à ses jours en sautant des ruines du château lorsqu’il est interrompu par un vieil homme qui n’est autre que le diable en personne. Satan lui propose de devenir son serviteur et d’arranger les choses en échange de son âme.
 

Aurons (Le rêveur du Val de Cuech)

Une infirmière rentre chez elle dans la nuit après avoir été appelée pour une urgence. Sur la route, elle croise un homme qui marche, affublé d’un étrange costume. Désirant faire la connaissance de ce bel inconnu, elle ira de surprise en surprise.
Note : La première photo représente la route du Val de Cuech.
 

Alleins (La gardienne des croix)

En hiver, plusieurs automobilistes sont témoins de l’apparition nocturne d’une femme en longue robe sur la route du calvaire. D’abord effrayés, ils tentent de savoir qui est cette belle noctambule. C’est finalement le curé du village qui percera le secret de la mystérieuse dame blanche.
Note : La photo centrale représente les deux croix portant le même énigmatique numéro 11 (sur la gauche).
 

Pélissanne (Un char d'enfer)

C’est le grand jour du corso fleuri. Alors que le défilé s’engage dans la foule, un char de feu surgit du ciel et atterrit sans ménagement au milieu du convoi. D’abord fasciné, le public va réaliser avec effroi que l’attraction spectaculaire est une intervention du démon.
Note : La troisième photo représente la statue de la fontaine du pélican.
 

Bel Air (L'escarcelle magique)

Un chômeur trouve une bourse qui a le pouvoir de fournir l’argent nécessaire à ses dépenses les plus fastueuses. Mais il en voudra toujours plus et se lancera aveuglément dans un pari hippique à l’hippodrome de la Crau. La chance va alors très mal tourner pour lui.
 

Grans (Trois nuits de liesse)

Un touriste arrive un matin au village et s’aperçoit que toutes les maisons et tous les commerces sont fermés. Il n’y a pas le moindre signe de vie dans les rues, il y règne un silence angoissant. Face à cette situation inexplicable, il appelle au secours. C’est alors qu’un volet s’ouvre...
Note : La photo de droite représente le chemin de la Gaillère.
 

Cornillon (Rue du Passe-Temps)

Une rue du village est le théâtre d’apparitions qui bouleversent ceux et celles qui en sont témoins. Une jeune guitariste sera profondément touchée par une émouvante vision. Un villageois la consolera et lui apprendra que le phénomène dure depuis longtemps.
 

Lançon-Provence (La bricole)

La fête foraine bat son plein. Un fêtard est intrigué par une curieuse attraction devant laquelle une vieille femme lui propose d’acheter un ustensile sans intérêt. D’abord réticent, il finit par accepter son offre en ignorant que l’objet ouvre la porte d’un monde effrayant.
Note : La photo de gauche représente la maison des Templiers. Celle du milieu, une fontaine contemporaine qui a inspiré la bricole.
 

Eyguières (Les fruits défendus)

Un retraité achète des fruits au marché, comme chaque semaine. En croquant une pomme, ses dents se heurtent à un objet douloureux qui le tétanise. C’est le début d’une série noire dont les fruits, l’un après l’autre, seront les supports d’une manifestion paranormale.
Note : Le personnage de Geneviève, sur la photo de gauche, est un des rares personnages réels du livre.
 

La Barben (Le petit peuple de la Touloubre)

La veille de Noël, un randonneur se prépare à bivouaquer près de la Touloubre. Il est effrayé par une créature hostile mi-homme mi-bête qui le harangue dans un drôle de langage. Il décide de quitter l’endroit quand il est accosté par un nain de jardin qui l’invite à le suivre.
Note : Près du terrain de sport, à droite, la cabane en bois de l'histoire n'existe pas.